Première publication: 3 mai 2015

Pour se libérer de l'acrophobie, de la peur du vide ou du « vertige », il y a d'autres voies

Ici, une expérience avec le guide de montagne Thias Balmain

Du calme, le stage de Thias, ce n'est pas ici.

Le pont de Tancarville, vu du pont de Normandie, déconseillé aux géphyrophobes

D'autres voies existent que la psychothérapie pour guérir de l'acrophobie ou peur du vide : une fois éliminés les charlatans et leurs « méthodes miracle » relevant de la sculpture sur nuages qu'on rencontre inévitablement sur internet, j'ai entendu parler du yoga, qui permet de trouver une certaine sérénité et confiance en soi, ou de l'hypnose, qui serait dans certains cas la voie idéale. Et je vais décrire ici une expérience encore différente, celle faite avec Thias Balmain.

Mais auparavant, une distinction. Ce qui m'a poussé à vouloir résoudre le problème de l'acrophobie, c'est une peur des viaducs, surtout sur autoroute, survenue bien après mes premières peurs du vide. Je pensais qu'il y avait un lien avec l'acrophobie, mais pas forcément, et pour moi, c'était faux : pendant 35 ans, j'ai été acrophobe et ai pourtant pu conduire une voiture sans problème en montagne ou sur des viaducs hauts et longs. La peur des ponts s'appelle géphyrophobie, ça peut être différent, mais comme la peur des ponts s'alimente en partie à la source de l'acrophobie, traiter la peur du vide, de la hauteur, est un pas en avant.

Une passerelle pour commencer en douceur

Passerelle sur une petite rivière : le vertige ou peur de la hauteur se guérit de manière progressive

Je reviens à Thias Balmain, car en sa compagnie, j'ai au moins pu progresser sérieusement dans le domaine de l'acrophobie ou peur des hauteurs. Il propose plusieurs niveaux de stage. En accord avec ma psy, j'ai participé au premier de ces stages, et j'irai aux suivants.

Thias Balmain admet n'avoir jamais fait d'études, mais alors, pour quelqu'un qui n'a jamais étudié, il a beaucoup appris ! Ce n'est pas un mage, ce n'est pas un gourou, il ne fait pas de miracles, mais lui-même confronté au problème du vertige (ce qui est plutôt ennuyeux dans son métier : il est guide de montagne et moniteur de ski), il a trouvé « le truc », et il a aussi un indéniable talent pour partager son savoir. J'écris ici pour permettre à d'autres acrophobes de le découvrir, parce que je sais ce qu'est la peur du vide.

Ces stages se déroulent en fin de semaine, en Haute-Savoie ou en Suisse voisine, et vous trouverez le programme sur son site, ici: www.thias-balmain.com/.

Là, c'est moi …

Enfant escaladant la falaise verticale d'une carrière, sans peur ni vertige: il n'est pas acrophobe

C'est volontairement que je ne donne pas l'itinéraire détaillé du stage : si j'avais su ce que j'allais faire avant d'y aller, je ne serais peut-être pas allé (voir ci-contre). Et puis, Thias a un certain humour, et je tiens à lui laisser le plaisir de faire, sur place, ses commentaires souriants et relaxants. Disons simplement qu'il nous emmène en basse montagne, en commençant par une simple passerelle à côté de la route, et qu'à AUCUN moment je n'ai eu peur à un niveau inacceptable. Un petit peu, oui, c'est tout de même pour ça que nous sommes là. Le fait d'être en groupe constitue une protection, nous nous soutenons mutuellement. Sur le site mentionné plus haut, Thias présente en vidéo quelques minutes de ce stage « stop-vertige » et vous trouverez une autre vidéo, réalisée par France 5, reprise ici: stage stop-vertige avec Thias Balmain.

Maintenant, s'il n'y a aucune crainte à avoir et beaucoup à espérer de ce stage, ce n'est pas non plus une méthode miracle, puisque les miracles n'existent pas, et Thias le reconnaît volontiers : « n'allez pas immédiatement vous confronter à votre peur maximum après le stage, progressez lentement, tout le secret est dans la douceur ». Et puis, j'ai dû accepter de me remettre en cause, et de réviser quelques certitudes bien ancrées, depuis pas mal de temps. C'est parfois plus dur que de regarder dans le vide.

Thias Balmain, je recommande, et comme j'ai à peu près résolu mon problème, mais que je préférerais le résoudre bien, je retournerai.

J. Gaillard

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